L'enquête sur l'interpellation par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de Robert Dziekanski est suspendue au moins jusqu'en septembre après la mise au jour d'une correspondance par courrier électronique potentiellement révélatrice entre deux membres de la GRC.

Le commissaire Thomas Braidwood a fait valoir vendredi qu'il avait besoin d'un peu de temps pour analyser ce nouvel élément soumis par l'avocate du gouvernement fédéral.

La commission s'apprêtait à entendre les plaidoiries finales.

Me Helen Roberts s'est excusée auprès de la commission et des autres avocats impliqués dans l'enquête pour ne pas avoir présenté le courriel plus tôt, mais a dit croire qu'il pourrait s'agir d'un malentendu.

Le gouvernement avait le courriel depuis un certain moment.

L'avocate a assuré qu'Ottawa continuait de soutenir sans réserve le travail de la commission.

Le courriel a été écrit des semaines après que Robert Dziekanski eut été atteint cinq fois par un pistolet électrique Taser en octobre 2007 à l'aéroport de Vancouver, où il est décédé.

La correspondance par courrier électronique a eu lieu entre le surintendant en chef de la GRC, Dick Bent, et le commissaire adjoint, Al McIntyre.

M. Bent écrit qu'il a parlé avec le surintendant Wayne Rideout, qui était responsable de l'enquête sur la mort de Robert Dziekanski. Il soutient que M. Rideout lui a dit que les agents avaient signalé avoir décidé en route vers l'aéroport que si le suspect ne coopérait pas, ils utiliseraient le pistolet Taser.

L'avocat de M. Rideout, Alexander Pringle, a soutenu à la commission que le surintendant ne se souvenait pas avoir tenu de tels propos et que M. Bent s'était sûrement trompé.

Les policiers de la GRC ont déjà affirmé ne pas avoir discuté de l'utilisation du Taser avant l'incident à l'aéroport, et selon leurs avocats, ils ne comptent pas revenir sur leur témoignage.

L'enquête doit reprendre le 22 septembre.