Les avocats du Montréalais Abousfian Abdelrazik ont lancé un ultimatum au gouvernement fédéral: ce dernier a jusqu'à vendredi pour émettre un passeport à leur client, à défaut de quoi il pourrait faire face à des accusations d'outrage au tribunal.

M. Abdelrazik est cet homme qui a élu domicile dans le lobby de l'ambassade canadienne au Soudan parce qu'il ne peut pas quitter ce pays. Il n'a pu revenir au Canada, vendredi dernier, même s'il avait en sa possession un billet d'avion pour le pays. C'est la deuxième fois que l'homme ne pouvait prendre l'avion malgré un billet acheté par ses supporters au cours des derniers mois.

La Cour fédérale avait jugé le 4 juin que le gouvernement avait brimé les droits constitutionnels de M. Abdelrazik en ne lui donnant pas un passeport d'urgence pour rentrer au pays.

L'avocate de M. Abdelrazik, Audrey Brousseau, veut que le gouvernement lui remette ses documents de voyage d'ici vendredi et le ramène au pays d'ici le 4 juillet.

Le gouvernement envisage une requête afin de surseoir à la décision du tribunal en attendant qu'il interjette appel de la décision.