Malgré la crise économique et les dépenses colossales qu'elle représente pour le gouvernement fédéral, la mission canadienne en Afghanistan doit continuer tel quel, a affirmé hier le ministre du Commerce international, Stockwell Day.

«Les coûts sont considérables, a admis M. Day, président du comité ministériel sur l'Afghanistan. Mais on ne peut pas se permettre de ne pas continuer. Il faut se rappeler que cette partie du monde, l'Afghanistan, était le terrain d'entraînement et d'exportation de terroristes. Le prix des attaques terroristes dépasse très rapidement les sommes que nous et d'autres injectons actuellement dans la sécurité en Afghanistan et dans l'aide aux Afghans.»

 

Le gouvernement canadien chiffre à 11,3 milliards les dépenses totales de la mission en Afghanistan de 2001 à 2011. Le directeur parlementaire du budget, Kevin Page, avait plutôt estimé en octobre dernier que la mission coûterait sur 10 ans entre 13,9 et 18,3 milliards.

Le ministre Day a déposé, hier, son quatrième rapport trimestriel de l'engagement canadien en Afghanistan, qui indique notamment que les progrès sur le terrain se font au compte-gouttes. Entre autres, les forces canadiennes ont terminé la construction de deux nouvelles écoles cet hiver, portant à cinq le nombre total d'écoles remises en état, alors que l'objectif est d'en avoir retapé 50 en 2011. Le ministre a par ailleurs admis qu'il était difficile d'assurer la sécurité des écoliers fréquentant les établissements.