Un examen interne révèle que des travailleurs de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ont enfreint les règles de l'organisme en permettant à des centaines de criminels, dont certains auteurs de crimes graves, d'entrer au pays.

L'ASFC a autorisé 535 personnes ayant été reconnues coupables de crimes graves d'entrer au Canada, l'an dernier, pour des raisons humanitaires ou économiques. Ces gens ont tous obtenu un permis de séjour temporaire.

L'examen interne a permis de constater que fréquemment, les dossiers ne donnent aucune indication quant aux raisons ayant fait que ces criminels ont pu entrer au pays, souvent à plusieurs occasions.

Une version préliminaire du rapport a été obtenue par La Presse Canadienne en vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information.

Les conclusions de ce rapport sont comparables à celles d'un examen de l'ASFC mené l'an dernier par la vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser, qui a également constaté l'existence de documents incomplets et un manque de rigueur en ce qui a trait à l'application des normes établies par l'agence.

En vertu des règles du Canada en matière d'immigration, les agents de l'ASFC peuvent accorder un permis de séjour temporaire à une personne qui serait autrement interdite de séjour au pays, que ce soit pour des raisons médicales ou en raison d'un passé criminel.