Après une brève accalmie, les crues printanières pourraient reprendre de la vigueur dans les prochaines heures dans plusieurs régions du Québec.

On a reçu entre 20 et 30 millimètres de pluie hier selon les régions, auxquels s'ajoutera une vingtaine de millimètres aujourd'hui, des précipitations qui pourraient provoquer des inondations dans certains secteurs exposés.

 

«Ça va vraiment être demain (aujourd'hui) que ça pourrait se corser: il faut attendre 12 ou 24 heures que les pluies commencent à faire effet», dit Pierre Corbeil, directeur des opérations d'Hydro-Météo, entreprise spécialisée dans la surveillance des crues.

Dans la région métropolitaine, les résidants en bordure de la rue Riviera, dans le secteur ouest de Laval, ont déjà eu droit à leurs inondations traditionnelles. «Je travaille depuis 19 ans à la Ville de Laval, ça fait 19 ans qu'il y a des crues à cet endroit», dit l'agente Nathalie Lorrain, de la police de Laval.

Plusieurs sections de chaussée envahies par la rivière des Mille-Îles étaient infranchissables hier matin. Imperturbables, des résidants se contentaient de contourner les pancartes «Rue inondée» que la Ville avait plantées un peu partout.

«C'est de même chaque année. On n'aurait pas acheté une maison au bord de l'eau si ça nous inquiétait tant que ça, dit Geneviève, résidante du secteur. Même en juillet, il nous arrive d'être inondés.»

Malgré leur aspect spectaculaire, les inondations de la rue Riviera ne risquent pas de s'aggraver, le débit de la rivière des Mille-Îles étant contrôlé par barrage, rappelle Yvan Leroux, directeur régional de la sécurité civile. La rivière des Prairies est considérée comme relativement sûre, avec un niveau «trop bas pour être problématique, du moins pour les 24 prochaines heures», dit M. Leroux. Le niveau du lac des Deux-Montagnes, lui, était considéré comme élevé - et quelques terrains sur la rive étaient inondés hier matin.

À Notre-Dame-des-Prairies, où la rivière L'Assomption a envahi une dizaine de chemins privés à la fin de la semaine dernière, on estimait que la situation est maintenant sous contrôle. «Il y a évidemment dame Nature qui peut nous apporter des précipitations qui vont changer la situation, mais à part des chemins privés, le pire est derrière nous», estime Carol Henri, directeur général de la municipalité.