Le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a assuré que son agence ne compte pas sur les informations obtenues par la torture, contredisant ainsi les propos tenus par un membre de son personnel.

Témoignant jeudi devant le comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes, le directeur du SCRS, Jim Judd, a soutenu que l'avocat Geoffrey O'Brian s'était mal exprimé à ce sujet plus tôt cette semaine.

Mardi, M. O'Brian, un avocat et conseiller pour le SCRS, affirmait que l'agence fédérale utiliserait des renseignements obtenus sous la torture si des vies étaient en jeu. Il avait ajouté que le SCRS n'allait pas tenir compte de la provenance des informations si jamais elles pouvaient aider à empêcher que soient commis d'autres attentats terroristes comme ceux du 11 septembre 2001 ou d'Air India.

Mais jeudi, M. Judd a affirmé que le témoignage de Me O'Brian pouvait avoir été confus, et il a ajouté qu'il allait remettre au comité une lettre clarifiant cette intervention. Selon lui, l'avocat s'est risqué à commenter des situations hypothétiques.

Jim Judd a admis que le SCRS a pu utiliser des informations obtenues sous la torture par le passé, mais a assuré que la politique et les procédures de son agence ont changé depuis.