Le PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, a demandé à la Banque Nationale de retirer des ondes les publicités dans lesquelles il figure. Mais le haut fonctionnaire n'exprime aucun regret d'avoir accepté de participer à la campagne publicitaire d'une entreprise privée.

«M. Vandal est très à l'aise avec la décision qu'il a prise au départ, a affirmé son porte-parole Marie Archambault, hier. Mais voyant qu'il y a une certaine controverse autour de ça, la décision la plus sage est de retirer les messages.»

 

Comme La Presse le soulignait hier, un spécialiste de la gouvernance des sociétés d'État et professeur à l'ENAP, Luc Bernier, juge que M. Vandal a «manqué de jugement» en acceptant de figurer dans la campagne publicitaire d'une entreprise privée, une première pour un haut fonctionnaire, selon des représentants du gouvernement. Les dirigeants d'organismes publics sont tenus à un devoir de réserve, expliquait-il.

Pour les mêmes raisons, le Parti québécois se disait «surpris» de la décision de M. Vandal. Hydro-Québec et le gouvernement Charest ont rétorqué que le PDG n'avait violé aucune règle éthique.

La Banque Nationale a accepté de répondre à la demande de Thierry Vandal. «On comprend sa situation, et on retire les messages dans lesquels il apparaît. Mais on maintient que son commentaire était légitime et visait à souligner le 150e anniversaire d'une institution importante au Québec», a affirmé le directeur des relations publiques, Denis Dubé.

Dans la campagne, Thierry Vandal rendait hommage à la Banque Nationale, comme plusieurs autres personnalités. «C'est un héritage tellement riche. Les gens qui nous ont précédés ont fait des choses extraordinaires», affirmait le PDG. Dans un autre message, il associait la Banque Nationale à des valeurs comme «la rigueur, l'éthique, la franchise et le respect». M. Vandal apparaissait aussi sur des affiches et des panneaux publicitaires. Ceux-ci seront également retirés.