Le journaliste Pierre Bellemare, qui a travaillé près de 30 ans à La Presse, est mort jeudi dernier. Il avait 59 ans.

Il avait entrepris sa carrière au quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières, à la fin des années 60. Il suivait les pas de son frère, André Bellemare, alors journaliste à La Presse Canadienne.

«C'était un jeune homme qui aimait le monde, qui avait beaucoup d'entregent», se souvient André Bellemare, aujourd'hui retraité.

 

En 1972, Pierre Bellemare a été embauché à La Presse Canadienne en tant que correspondant parlementaire à Québec. C'est à cette époque qu'il a rencontré Claude Morin, alors sous-ministre libéral. «C'était un journaliste fiable et loyal à qui l'on pouvait faire confiance», a souligné M. Morin.

Trois ans plus tard, Pierre Bellemare a passé un an dans un kibboutz en Israël. De là, il écrivait des articles, dont plusieurs ont été publiés dans La Presse.

À son retour, en 1976, M. Bellemare est devenu l'attaché de presse de Claude Morin, qui venait d'être nommé ministre des Affaires intergouvernementales par René Lévesque. Il est resté en poste deux ans, jusqu'à ce que La Presse l'embauche, en juin 1978.

Pendant 30 ans, Pierre Bellemare a été affecté à plusieurs rubriques. Il a notamment couvert l'actualité sur la Rive-Sud, les faits divers et les nouvelles économiques. L'un de ses grands dossiers a été la couverture de la crise d'Oka, en 1990.

«Il avait une très belle plume, vivante, note André Bellemare. Mon frère était un bon vivant et ça se reflétait dans ses articles.»

Pierre Bellemare a pris sa retraite en mai dernier. Il souhaitait retourner en Haïti, où il avait fait du bénévolat en 2005-2006. «Voyager était sa grande passion», a conclu André Bellemare.