À l'aube des soirées les plus occupées du temps des Fêtes, Opération Nez rouge recherche toujours des bénévoles pour pallier son manque d'effectifs.

«Le gros temps de l'année s'en vient et on aura besoin de plus de bénévoles. Il en manque surtout dans les régions de Québec et de Montréal», a indiqué Maryse Savard, porte-parole québécoise de l'organisme.

Elle lance un appel à la population dans l'espoir de grossir les rangs de l'équipe de bénévoles répartis dans les 59 centrales Nez rouge dans la province.

Un peu avant midi, hier, les 26 600 bénévoles inscrits avaient effectué 37 633 raccompagnements depuis le début de la 25e campagne, amorcée le 5 décembre. La nuit de samedi dernier a été la plus achalandée en deux ans, avec 7150 raccompagnements à l'échelle québécoise. «Les gens peuvent venir une soirée ou quelques heures. Ils ne sont pas obligés de finir à 3h du matin», a souligné Mme Savard.

L'an dernier, au terme de la campagne, 42 902 bénévoles avaient effectué 60 231 raccompagnements. L'organisme prévoit reconduire moins de fêtards cette année, notamment parce que la campagne a commencé quelques jours plus tard que l'an dernier.

«Notre but n'est pas de battre des records. Les gens font peut-être aussi plus attention, les employeurs paient des billets de taxi et il y a peut-être plus de chauffeurs désignés», a nuancé Maryse Savard.

Les gens intéressés à devenir bénévoles peuvent s'inscrire en ligne sur le site internet de l'organisme (www.operationnezrouge.com) ou se présenter à la centrale Nez rouge la plus proche de chez eux. Il suffit d'avoir 18 ans et un permis de conduire.

Des barrages

Comme chaque année, les policiers érigeront des barrages routiers un peu partout au Québec, pour freiner les automobilistes tentés de prendre le volant en état d'ébriété. La Sûreté du Québec avait d'ailleurs tenu une campagne de prévention intensive durant la première semaine de décembre. Des dizaines de milliers de véhicules avaient été interceptés et quelques dizaines de personnes avaient été arrêtées. L'opération avait pourtant été médiatisée. «C'est décevant de voir que les gens ont quand même pris le risque», a déploré la sergente Manon Gaignard, de la Sûreté du Québec.

Selon elle, l'alcool au volant est responsable d'environ 30% des accidents mortels et 18% des collisions avec blessés graves.