Dans leurs recherches pour élucider la mort de Sabrina et Amanda De Vito, en avril 2009, les policiers de Laval se sont intéressés aux médicaments qu'il y avait dans la maison. Des médicaments écrasés avec de fines granules beiges avaient été découverts lors de l'autopsie des petites.

Des médicaments écrasés avec de fines granules beiges avaient été découverts lors de l'autopsie des petites.

C'est ce que l'avocat de la défense Pierre Poupart a révélé, mardi, en questionnant le policier Éric Koia.

Ce policier de Laval a pris les photos des scènes de crimes, au 3958 rue de L'Adjudant, le 31 mars, ainsi que dans les jours suivants. M. Koia est le deuxième témoin appelé à la barre, au procès d'Adèle Sorella, accusée des meurtres prémédités de ses deux filles.

Sabrina, 8 ans, et Amanda, 9 ans, ont été trouvées mortes côte à côte, dans la salle de jeu de la luxueuse maison familiale, l'après-midi du 31 mars 2009. Fait rare, la cause de leur décès est encore indéterminée.

Me Poupart s'est livré à un contre-interrogatoire pointu avec M. Koia pendant presque toute la journée, mardi.

L'avocat voulait savoir pourquoi M. Koia avait pris telle ou telle photo, et pourquoi il n'avait pas pris telle autre. Qui lui avait demandé de faire certaines photos, et qui se trouvait avec lui quand elles avaient été prises? Me Poupart s'est attardé entre autres aux liasses d'argent, incluant de nombreux billets de 100$ et de 20$, trouvées dans différents endroits de la maison.

Certaines liasses étaient retenues ensemble par une attache en papier de la Banque nationale, datée du 20 juillet 2001. Il a aussi questionné M. Koia sur les photos des nombreux médicaments trouvés dans la maison.

Mme Sorella n'allait pas bien au moment du drame. Elle avait tenté de se tuer plusieurs fois. Son conjoint et père des enfants, Giuseppe De Vito, ne vivait plus avec elle depuis 2006.

En fait, la police était à sa recherche depuis 2006, car il était l'un des accusés de la frappe Colisée, opération qui visait la mafia italienne.

Des caméras de surveillance surveillaient tout le tour de la maison de la rue de l'Adjudant, comme on a pu le voir, hier. Mais au moment du drame, le système n'était pas en fonction.

Le procès de Mme Sorella, qui se tient devant jury, se poursuit mercredi.