L'espoir qu'avait Robert Godbout de sortir de prison avant les 25 ans auxquels il a été condamné s'est évanoui aujourd'hui alors que la Cour suprême du Canada a refusé d'entendre sa cause. L'homme, qui a toujours clamé son innocence, devra rester derrière les barreaux.

Comme d'habitude dans les demandes d'appel, le plus haut tribunal du pays n'a donné les raisons de sa décision.

L'affaire avait fait grand bruit, particulièrement dans Arthabaska. Elle remonte au 14 janvier 2008, quand le corps de la directrice générale de la municipalité de Saint-Rémi-de-Tingwick a été retrouvé dans les décombres du bureau municipal.

Renée Vaudreuil, une femme de 42 ans, mère de quatre enfants, avait reçu deux décharges d'arme à feu et de multiples coups donnés à l'aide d'un objet contondant. L'assassin avait par la suite mis le feu à la pièce.

Robert Godbout avait été arrêté le lendemain, sans pour autant qu'une preuve matérielle le montre du doigt. Ses relations houleuses avec la défunte, qu'il accusait d'entraver son projet de mise sur pied d'un zoo, étaient toutefois de notoriété publique.

L'homme a constamment plaidé son innocence. Les preuves contre lui sont entièrement circonstancielles: pas de trace de sang sur ses vêtements, pas d'ADN sur les lieux du crime, pas d'indication qu'il possédait une arme.

M. Godbout a par ailleurs soutenu qu'il était impossible qu'il se soit trouvé sur les lieux du crime à 14h et que des caméras de surveillance aient pu le filmer dans un guichet automatique de Victoriaville à 14h30.

Ce n'est toutefois pas sa version des faits qui a été retenue par le jury du procès de première instance. Il avait alors été reconnu coupable de meurtre prémédité et condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

La Cour d'appel a par la suite maintenu ce jugement.