Plus de 300 accidents du travail sont survenus sur des chemins hors route en 2008, selon ce que la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) rapporte mercredi.

La CSST a indiqué que ces 328 accidents liés à la conduite sur des chemins hors route étaient, dans la plupart des cas, dus à la vitesse et à des chemins mal entretenus et non sécuritaires. Il s'agissait souvent de chemins forestiers.

Ces chiffres sont révélés par la CSST en marge d'une enquête que la Commission a réalisée suite au décès d'André Tremblay, un conducteur de semi-remorque qui a perdu la vie le 9 septembre 2009. Son camion avait capoté dans une courbe sur un chemin forestier au nord de Forestvillle, sur la Côte-Nord.

Deux causes de l'accident ont été identifiées par la CSST. Une vitesse de conduite trop élevée et un mauvais entretien de la route par l'employeur de M. Tremblay, l'entreprise Boisaco.

Sur cette route, la CSST avait noté que des panneaux de signalisation étaient mal positionnés, que d'autres étaient manquants, et que la végétation nuisait à leur visibilité et à l'appréciation de la courbe.

Des mesures correctives ont été demandées à l'employeur pour qu'il y ait un meilleur entretien de ce chemin et une signalisation plus adéquate.

Pour éviter qu'un tel accident ne se reproduise, la CSST rappelle aux employeurs du milieu forestier qu'il est important que leurs travailleurs soient formés à conduire de façon sécuritaire et que leur conduite soit supervisée.

La Commission rappelle en outre que la vitesse maximale sur un chemin forestier est de 70 kilomètres à l'heure.