L'arrestation d'un homme ayant déjà été reconnu coupable d'agression sexuelle et de tentative d'enlèvement provoque de grands questionnements chez les proches de Natasha Cournoyer, qui remettent en doute le système de surveillance des prédateurs.

«Combien d'autres subiront le même triste sort que Natasha?» s'est questionnée la meilleure amie de la défunte, Marie-Claude Fraser, dans une entrevue réalisée par courriel hier. «C'est avec un grand soulagement que j'accueille cette nouvelle d'arrestation et bien que le présumé assassin de notre amie soit sous les verrous, je m'interroge sur le nombre d'hommes qui courent encore nos rues. Ma peur ne s'atténue qu'en partie et ma rage demeure.»

 

Marie-Claude Fraser vit aujourd'hui à Hawaii. Elle était l'amie de Natasha Cournoyer depuis l'enfance. Elle dit s'exprimer en son nom, mais également en celui de ses «amies proches».

«Natasha avait une vie tranquille et heureuse. Elle avait des rêves, des buts, a-t-elle expliqué. Cette vie lui aurait été volée par un homme qui avait déjà commis des délits importants. Pourtant, il était libre comme l'air. C'est avec un lourd passé criminel que cet homme a vécu en société. Comment se fait-il qu'un homme qui a tenté d'enlever une fillette de 7 ans se retrouve en société?»

«Il y a de trop nombreux cas de récidives, a-t-elle ajouté. La justice est trop clémente à leur endroit. Une chose est sûre, même si je crois pouvoir dormir mieux qu'il y a quelques semaines, ma vie est bouleversée par ce drame et je crains que les mois à venir seront ponctués de quelques nuits d'insomnie et de cauchemars, car je sais qu'elle ne sera pas la dernière à porter le nom de victime.»