L'homme armé qui a détenu plusieurs otages à l'intérieur d'un immeuble gouvernemental du centre-ville d'Edmonton, en Alberta, s'est livré à la police en début de soirée, mercredi.

Ainsi, dix heures après le début du drame, le porte-parole de la police d'Edmonton Dean Parthenis, a annoncé que l'individu s'était rendu sans incident.

«Aucun des otages n'a été blessé», a précisé M. Parthenis.

L'homme armé, qualifié de «client mécontent», a fait irruption vers 8 h 45, mercredi matin, dans un édifice du Workers» Compensation Board, l'équivalent de la Commission de la santé et de la sécurité du travail. Il a rapidement pris plusieurs personnes en otage dans un bureau du huitième étage de l'édifice.

Etage par étage, l'édifice a été évacué peu de temps après l'arrivée des policiers. Certains employés ont plutôt choisi de barricader leurs portes. Les autorités ont aussi demandé à plusieurs occupants de bâtiments environnants de quitter les lieux et ont rapidement initié des pourparlers avec le suspect.

«Nous avons été informés qu'il y avait un homme avec une arme dans l'édifice, a relaté une femme, qui n'a donné que son prénom, Nadia.

«Puis, nous avons vu les agents de police, appris que l'homme se trouvait au huitième étage, qu'il y avait neuf otages, et nous avons évacué le bâtiment», a ajouté Nadia, tout en précisant que l'évacuation s'était effectuée dans le calme.

Un ami du suspect vivant dans la même résidence assistée, Don Bellerose, a affirmé que ce dernier avait envoyé un message à une des infirmières de la résidence plus tôt dans la journée indiquant qu'il allait régler ses comptes avec l'institution. Mais personne n'a cru que cela se conclurait pas une prise d'otages.

L'homme armé - dont la police n'a pas voulu révéler l'identité -, travaillait dans l'industrie du béton lorsqu'il a été blessé au travail, selon M. Bellerose. Lorsque ses prestations ont été coupées, il aurait menacé de se jeter en bas d'un pont.

En plus de ses difficultés financières, il aurait eu des problèmes avec sa femme qui voulait le traîner devant la justice pour obtenir la garde de ses enfants.

«C'est de la colère, que de la colère», a commenté M. Bellerose.

Au cours de la journée, un autre porte-parole de la police, Jeff Wuite, avait répété que les négociateurs de la police prendraient le temps de discuter avec l'homme.

Une station de radio locale avait indiqué dans la journée que l'homme était armé d'un fusil de chasse de gros calibre et qu'il en voulait particulièrement à un médecin.

Un coup de feu aurait été entendu, mais la police n'a pu confirmer cette information.