Les 133 personnes arrêtées et accusées dans le cadre de la vaste opération policière SharQc, qui visait les Hells Angels et leurs associés, n'auront pas d'enquête préliminaire et auront leur procès.

La Couronne a en effet décidé de procéder par acte d'accusation direct, et celui-ci a été déposé jeudi devant le juge de la Cour supérieure André Vincent. L'exercice s'est déroulé au palais de justice de Montréal, dans une salle bondée d'avocats et d'une poignée d'accusés qui ont réussi à obtenir leur liberté sous caution.En fait, 11 personnes seulement ont été mises en liberté depuis l'opération. Toutes les autres, qui sont détenues dans différents centres de détention de la province, ont comparu par vidéoconférence. Il est à noter qu'une vingtaine d'accusés sont toujours au large. La cause a été reportée à l'ouverture de la prochaine session judiciaire, en janvier prochain.

Rappelons que l'opération SharQc, qui a eu lieu en avril dernier, est une des plus importantes de l'histoire québécoise. Elle visait 156 personnes, dont 111 membres des Hells Angels, et concernait des crimes commis entre 1992 et 2009, dont des meurtres, du gangstérisme, des complots et du trafic de stupéfiants.