Le père de la victime de l'ex-hockeyeur reconnu coupable de voie de fait armée espère que la décision du juge Jacques A. Nadeau, rendue hier, lancera un message clair: «Ce n'est pas vrai que ce genre de geste fait partie du hockey. Le hockey est un sport violent, avec les mises en échec et les bagarres, c'est vrai. Mais les agressions gratuites n'y ont pas leur place.»

Encouragements

En entrevue avec La Presse, à sa sortie de la chambre de la jeunesse de Montréal, hier, ce père de famille était visiblement fier de son fils, qui a pris la décision, seul, a-t-il précisé, de dénoncer l'agression.

 

«Mon fils ne veut pas que personne d'autre vive ce qu'il a vécu. Il est convaincu que ça ne fait pas partie du hockey», a raconté le père, dont le fils continue de pratiquer son sport préféré sans négliger ses études.

Ce père, qu'on ne peut pas nommer pour ne pas identifier son fils en raison d'une ordonnance de la cour, dit avoir reçu beaucoup d'encouragements de gens du milieu du hockey depuis le début du processus judiciaire. «Les gens nous disaient: il faut que ça arrête», a-t-il raconté.

Son fils, qui évoluait l'an dernier dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, a reçu un coup de bâton au visage qui l'a projeté au sol lors d'une mêlée générale. L'accusé, un joueur de l'équipe adverse, lui a donné deux premiers coups de bâton à la poitrine à la manière d'un double-échec, l'invitant à se battre. La victime est restée immobile. L'accusé lui a alors asséné ce troisième coup au visage. Un coup qualifié d'«excessif» et de «dangereux» par le juge Nadeau. La victime est revenue au jeu ce soir-là, mais ses lèvres étaient très enflées. Le jeune homme ressent encore aujourd'hui une sensibilité aux dents.