Dix-sept enfants inscrits à un camp de jour ont subi une décontamination après avoir vraisemblablement été exposés à une fuite de chlore dans une piscine, cet après-midi au centre socio-culturel de l'île Bizard. Sept d'entre eux ont été conduits à l'hôpital et les dizaines autres jeunes présents sur place ont aussi été isolés par mesure préventive.

Sauf quelques vomissements et nausées, aucun enfant n'a finalement été incommodé sérieusement, mais tous n'oublieront pas cette journée de sitôt.

L'intervention s'est déroulée sur le terrain du centre socio-culturel de l'île Bizard. Vers 15h, l'endroit grouillait de camions de pompiers et d'ambulances.

Tout aurait débuté autour de 14h, lorsqu'une alarme a retenti autour de la piscine. Une cinquantaine d'enfants inscrits à un camp de jour y pataugeaient alors. La majorité des baigneurs sont immédiatement sortis de l'eau, sauf 17.

Parmi eux, quelques-uns ont eu des nausées, des vomissements et des piccotemments dans les yeux.

À leur arrivée, les premiers répondants n'ont pris aucune chance et ont immédiatement isolé les 17 jeunes «potentiellement contaminés». Ils ont alors été arrosés par les boyaux d'arrosage des pompiers, enroulés dans des serviettes et installés à l'écart sur le gazon.

7 enfants auraient été transportés à l'hôpital, mais aucun symptôme sérieux n'a été observé.

Des cordons de sécurité ont été déroulés tout autour du stationnement, derrière lesquels s'agglutinaient des parents inquiets. «On veut juste voir nos enfants», a lancé Manon, qui cherchait ses deux enfants parmi les dizaines de jeunes emmitoufflés dans des couvertures rouges un peu plus loin.

Les plus jeunes avaient dormi sur le site, la veille, à l'occasion d'un party pyjama. La vision de ces nombreux animateurs et enfants en pyjama donnait d'ailleurs un côté surréaliste à cette opération inusitée.

La plupart des parents ont poussé un immense soupir de soulagement en apprenant que les enfants les plus incommodés avaient seulement vomi.

Au moment d'envoyer ces lignes, même les circonstances de l'important branle-bas semblaient nébuleuses. «Ça ressemble à une fuite de gaz mais on n'est encore sûr de rien», a résumé André Paquette, chef aux opérations du Service incendie de Montréal.

Puis, vers 16h, les enfants ont commencé à sortir du centre culturel, accueillis par des parents soulagés. «J'étais au 14e trou sur un terrain de golf quand ma fille m'a appelé. Je me suis aussitôt précipité ici», a raconté Sylvie, flanquée de sa fille Ariane, une monitrice.

Quant aux enfants, ils ne sont pas prêts d'oublier cette journée fertile en émotions. «J'étais nerveuse. J'ai vu des jeunes avoir mal à la tête, vomir et partir en ambulance», a raconté Julia, 11 ans.