Une adolescente de 17 ans accusée de meurtre prémédité relativement à l'assassinat de sa supposée rivale a été condamnée à une peine applicable aux adultes, mardi à Toronto.

En usant de chantage sexuel, l'accusée, identifiée comme «M.T.», avait convaincu son amoureux de tuer Stefanie Rengel.

La Couronne a obtenu gain de cause, puisqu'elle réclamait que M.T. écope une condamnation d'adulte. Elle devra finalement purger une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant sept ans.

La défense, elle, demandait une peine applicable aux jeunes contrevenants, soit 10 ans - six ans de prison et quatre ans sous surveillance dans la communauté.

Le juge Ian Nordheimer a toutefois estimé que la jeune femme avait de sérieux problèmes de comportement, qui sont effrayants s'ils ne sont pas convenablement diagnostiqués et traités. Une sentence spécifique aux mineurs n'assurerait pas la sécurité de la communauté, a-t-il tranché.

La défense plaidait que l'adolescente était moins coupable que le garçon, puisqu'il a de ses mains poignardé Mlle Rengel à six reprises le 1er janvier 2008, avant de la laisser pour morte dans un banc de neige à proximité de sa maison de l'est de Toronto.

Mais le juge Nordheimer a répliqué que la marionnettiste était encore plus coupable que sa marionnette, puisqu'elle se tient à l'écart pendant que le complot qu'elle a planifié est mis à exécution.

L'amoureux de M.T., qui a aujourd'hui 19 ans et qui a été identifié comme D.B., avait plaidé coupable à des accusations de meurtre prémédité. Les audiences pour la détermination de la peine doivent débuter en septembre.