Une femme a été retrouvée sans vie dans son appartement de la rue Monty, à Montréal-Nord, jeudi matin. La section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal a ouvert une enquête sur cette mort jugée suspecte, qui remonterait à plusieurs jours.

Ce sont d'ailleurs des voisins, incommodés par des odeurs nauséabondes en provenance du logement, qui ont mené les policiers à cette macabre découverte vers 10h30.

Le SPVM n'est toujours pas en mesure d'affirmer s'il s'agit d'un meurtre, d'un suicide ou d'une mort naturelle. Les policiers préfèrent attendre les résultats de l'autopsie avant de se prononcer. «Il n'y a pas de marques très évidentes de violence sur le corps», a simplement indiqué l'agent Olivier Lapointe du SPVM.

L'appartement de la victime était sens dessus-dessous à l'arrivée des policiers.

La victime, âgée de 47 ans, habitait seule dans un trois et demi situé au deuxième étage des Jardins Monty.

Jeudi après-midi, plusieurs voisins s'étaient agglutinés autour des cordons policiers. La plupart d'entre eux connaissaient la victime, décrite comme une toxicomane adepte de crack.

Personne ne semblait trop savoir ce que la victime faisait dans la vie, mais le concierge de son immeuble n'avait que de bons mots pour elle. «C'était une travailleuse de rue indépendante et elle aidait tout le monde dans le coin», a souligné Patrick.

Les policiers ont eu du mal à identifier la victime, qui possédait apparemment plus d'une identité.

Les voisins ont par ailleurs expliqué que les junkies pullulent dans le secteur, où les interventions policières sont légion. «Ici c'est la dope, la violence, le harcèlement sexuel. La police est toujours dans le quadrilatère», a raconté Francine Vailles, exaspérée, qui habite l'immeuble voisin de la victime. «J'ai été victime de six agressions en 7 ans. J'attends juste de trouver un emploi stable pour sacrer mon camp de Montréal-Nord», ajoute-t-elle.

Le corps était toujours à l'intérieur de l'appartement en fin d'après-midi et les enquêteurs de la section des crimes majeurs prévoyaient en avoir encore pour longtemps.

Leur travail était compliqué par l'insalubrité du logement de la victime.