La police a confirmé, mardi, que les restes humains trouvés dimanche au nord-ouest de Guelph, en Ontario, sont bel et bien ceux de Victoria «Tori» Stafford, une fillette âgée de 8 ans qui a été portée disparue il y a presque trois mois et demi, à Woodstock.

Les autorités ont affirmé qu'elles avaient dû avoir recours à des fiches dentaires afin de pouvoir confirmer l'identité du corps retrouvé.

Victoria Stafford avait été vue vivante pour la dernière fois le 8 avril dernier lorsqu'elle quittait son école de Woodstock, en compagnie d'une femme non identifiée.

En conférence de presse mardi, l'enquêteur Bill Renton, de la Police provinciale de l'Ontario, a indiqué qu'il ne pouvait pas commenter la cause du décès. M. Renton a précisé que l'autopsie du corps se poursuivait au Centre des sciences judiciaires de Toronto et qu'elle pourrait n'être complétée que dans une semaine, ou un peu plus.

M. Renton, qui est l'enquêteur principal dans l'affaire Stafford, a ajouté que la prochaine étape, pour la police, serait de se préparer en vue du procès.

Il y a plusieurs semaines, deux résidants de Woodstock, Michael Rafferty et Terri-Lynne McClintic, ont été formellement accusés de l'enlèvement et du meurtre prémédité de l'enfant. Leur procès devrait débuter en 2010.

L'avocate de McClintic, Jeanine LeRoy, a indiqué qu'elle avait parlé à deux reprises avec sa cliente lundi. Mais Me LeRoy a refusé de spéculer sur les avantages que pourraient procurer la collaboration de McClintic avec la police pour aider à retrouver le corps.

«Je peux seulement vous dire avec certitude que dimanche, la police travaillait avec des informations qu'elle avait données précédemment», a précisé l'avocate.

Toutefois, Me LeRoy avait affirmé lors d'un entretien accordé à une station de radio de Woodstock qu'elle pourrait discuter de la possibilité de négocier, en cour, l'aide offerte par McClintic pour réduire la gravité des acccusations portées contre elle.

De nouvelles informations avaient conduit les enquêteurs de la Police provinciale de l'Ontario (PPO) dans un secteur rural de Mount Forest, dimanche, là où les restes ont été localisés. Lundi, le chef de la PPO, Julian Fantino, reconnaissait déjà que des indices sérieux tendaient à l'identification positive de la petite fille.

Le chef de la police d'Oxford, Rod Freeman, a pour sa part expliqué que la découverte des restes de Tori «aide grandement à amener cette affaire devant les tribunaux».

M. Freeman a soutenu que la communauté avait traversé une «horrible, horrible expérience» et que la découverte du corps de Tori amenait ses membres «un peu plus près de la résolution du deuil», de même qu'un certain soulagement à sa famille.

Mais le mère de la fillette, Tara McDonald, qui avait auparavant tenu de nombreuses conférences de presse, avait rédigé une petite note qu'elle avait collée sur la porte de sa maison. Contrairement à son habitude, elle y a indiqué qu'elle ne souhaitait pas parler à personne et qu'elle contacterait elle-même les médias si elle se décidait à le faire.

Elle demandait également de respecter les demandes de sa famille qui souhaite avoir la paix et le temps nécessaires pour assimiler tout ce qui s'est passé. Elle a conclu sa missive par les mots suivants: «Prière de ne pas frapper à la porte.»

Par ailleurs, le chef de la PPO, Julian Fantino, a en outre offert ses condoléances à la famille de Tori ainsi qu'à la communauté de Woodstock, qui vivent le deuil d'une enfant.

Le maire de la localité, Michael Harding, a indiqué, mardi, que cette tragédie avait profondément affecté la communauté.

«Cela nous a peut être amenés à nous questionner sur la sécurité de nos enfants», a-t-il ajouté.