L'injonction provisoire contre les pompiers afin de faire cesser les débranchements informatiques en guise de moyens de pression est en voie de devenir permanente. Une entente de principe, qui n'est toutefois pas encore signée, est intervenue entre la Ville de Montréal et l'Association des pompiers, cette semaine.

En mai dernier, la Cour supérieure avait donné raison à la Ville de Montréal, qui soutenait que ce type de moyen de pression mettait en péril les services aux citoyens, particulièrement dans un contexte de pandémie. Depuis que leur différend pour renouveler leur convention collective a été déféré en arbitrage, à l'automne 2007, les pompiers de Montréal remplissent leurs rapports à la main.

 

Avec cette injonction en voie de devenir permanente, la possibilité d'exercer des moyens de pression s'est passablement rétrécie pour les pompiers, qui ne peuvent pas recourir à la grève. Et ils sont loin d'être au bout de leurs négociations.

Frais de 600 000$

Au cours de la séance du comité exécutif du maire Tremblay, mercredi, les élus ont approuvé une dépense supplémentaire de 200 000$ en frais d'avocats, ce qui porte le total à 600 000$ pour les services de la firme d'avocats Fasken Martineau DuMoulin. Après 12 séances d'arbitrage, seulement deux points sur 10 ont été abordés, dont celui des premiers répondants.

Le 25 mai dernier, les pompiers et la direction de la Ville ont entamé des discussions sur les hausses salariales en 2007, 2008 et 2009. À ce jour, l'Association des pompiers a terminé sa preuve, mais celle de la Ville de Montréal ne sera pas entendue avant la fin du mois d'août. En se basant sur d'autres villes, dont Toronto, les pompiers réclament une augmentation minimale de 10% en quatre ans. La Ville offre environ 6%.

Le président de l'Association des pompiers de Montréal, Michel Crevier, n'a pas commenté l'entente intervenue au sujet des moyens de pression.

Selon les informations obtenues par La Presse, mais qui n'ont pas été confirmées par la direction du syndicat, M. Crevier ne sollicitera pas de second mandat l'automne prochain. Dans un contexte de négociations hautement stratégiques, le scrutin pour le remplacer s'annonce chaud.

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