Tout juste reconnu coupable de meurtre non prémédité, Sylvain Vincent est aujourd'hui soupçonné d'avoir agressé sexuellement trois jeunes de 12 et 13 ans.

Avant de recevoir sa sentence pour le meurtre d'Yves Couture, Sylvain Vincent a été inculpé de huit nouveaux chefs d'accusation, ce matin, au palais de justice de Saint-Jérôme. L'homme de 46 ans a notamment été accusé de séquestration, d'enlèvement par la force et d'agression sexuelle. Il a plaidé non coupable à toutes ces accusations.

Les crimes qui lui sont reprochés ont eu lieu à deux périodes, en 1996 et en 2001. Le présumé agresseur aurait abusé des deux premières victimes à Saint-Didace en juillet 1996. Puis, d'une troisième victime en juin 2001 à Saint-Calixte.

Vincent n'est pas au bout de ses peines. Cet après-midi, le juge Jerry Zigman lui a imposé une sentence d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle d'ici 13 ans. La veille, après trois jours de délibérations, un jury composé de cinq hommes et sept femmes a déclaré Sylvain Vincent coupable de meurtre non prémédité.

Vincent, 46 ans, subissait son procès depuis trois semaines pour le meurtre prémédité d'Yves Couture, son ancien superviseur à la base militaire de Longue-Pointe. Les jurés n'ont donc pas retenu la thèse de la préméditation. M. Couture, 45 ans, a été assassiné sous les yeux de son fils de 5 ans dans son entrée de garage de La Plaine au nord de Montréal.

Au moment des plaidoiries, la défense avait plaidé que Vincent avait tiré «accidentellement» sur M. Couture. Selon la Couronne, l'accusé, éprouvant de la «rage» et de la «hargne» envers sa victime, avait plutôt commis un meurtre prémédité. M. Vincent s'est rendu chez la victime, le 14 août 2007, un fusil de chasse de calibre .410 chargé dans un sac. Cela faisait un an que Vincent avait perdu son emploi de soudeur à la base militaire de Longue-Pointe. Il blâmait Yves Couture pour la perte de son emploi.