Le quotidien The National Post est devant le plus haut tribunal du pays, vendredi, pour défendre son droit de protéger une source confidentielle, dans un ultime appel qui sera déterminant pour l'avenir des médias. 

Le quotidien The National Post est devant le plus haut tribunal du pays, vendredi, pour défendre son droit de protéger une source confidentielle, dans un ultime appel qui sera déterminant pour l'avenir des médias.

La Cour suprême du Canada doit déterminer si la Cour supérieure de l'Ontario avait raison d'avaliser une ordonnance selon laquelle le journaliste Andrew McIntosh, du National Post, devait remettre à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) un document concernant le «Shawinigate».

Il s'agit d'une autorisation de prêt de la Banque de développement du Canada pour l'auberge Grand-Mère, qui aurait pu prouver que l'ancien premier ministre Jean Chrétien se serait placé dans une situation de conflit d'intérêts.

Or, la GRC prétend qu'il s'agit d'un faux et veut soumettre le document à une analyse, pour tenter d'y prélever de l'ADN et des empreintes digitales afin de déterminer l'identité du faussaire.

C'est la toute première fois que la Cour suprême du Canada se penche sur la protection des sources journalistiques, mais ce ne sera pas la dernière puisqu'elle a accepté jeudi d'entendre dans les prochains mois la cause du journaliste du Globe and Mail, Daniel Leblanc.

M. Leblanc refuse de divulguer le nom de sa source, surnommée MaChouette ayant permis de dévoiler au grand jour le scandale des commandites, à l'époque des libéraux.