Il y a 25 ans ce vendredi éclatait la fusillade de l'Assemblée nationale, à Québec, qui a fait trois morts et 13 blessés.

Les constables spéciaux ont souligné l'événement, vendredi matin, en tenant une minute de silence en l'honneur des personnes qui sont tombées sous les balles du militaire Denis Lortie. Certains constables présents vendredi étaient d'office la journée de la tragédie, et semblaient encore ébranlés par le geste de Lortie. Une trace laissée par une balle tirée par le forcené est d'ailleurs toujours présente dans le hall de l'Assemblée nationale afin de rappeler ces tristes événements.

Les façons de faire des constables spéciaux ont par ailleurs été modifiées, afin d'éviter qu'une telle tragédie se reproduise. Ces derniers sont désormais armés et, bien que l'accès soit permis au public, l'entrée est désormais contrôlée par des détecteurs de métal.

Par respect pour leurs collègues décédés, les constables spéciaux ont également suspendu leurs moyens de pression, l'instant d'une journée, en revêtant leur véritable uniforme.

Le 8 mai 1984, Lortie a semé la terreur en faisant irruption vers 9h40 dans le Salon bleu de l'hôtel du Parlement, armé jusqu'aux dents, dans l'intention de tirer sur les députés. Cependant, à son arrivée, le Parlement ne siégeait pas.

Habillé d'un uniforme militaire, Lortie a d'abord tiré une rafale de mitraillette sur des employés avant de se diriger vers le Salon bleu en tirant sur son chemin. Il s'est alors assis sur le siège habituellement occupé par le président de l'Assemblée nationale.

Le sergent d'armes René Jalbert avait ensuite calmé Lortie et convaincu de se rendre. M. Jalbert est décédé 12 ans plus tard, en 1996.

Quant à Lortie, qui a été condamné pour meurtre au deuxième degré, il bénéficie d'une libération conditionnelle totale depuis