Les ravisseurs d'une ressortissante canadienne enlevée jeudi dans le nord du Nigeria ont demandé une rançon de 136 000 dollars, a-t-on appris lundi de source policière.

«Nous sommes en contact avec les ravisseurs qui demandent une rançon de 20 millions de nairas pour la libération de leur otage canadienne», a déclaré à l'AFP le chef de la police de l'État de Kaduna (nord), Tambari Yabo Mohammed. 

Un porte-parole de la police de Kaduna, Aminu Lawan, avait indiqué samedi qu'une ressortissante canadienne avait été enlevée jeudi soir à Narayi, une banlieue de Kaduna, en compagnie d'un ami nigérian.

Selon M. Mohammed, la femme s'appelle Julie Ann Mulligan et est âgée de 45 ans. Elle fait partie d'un groupe d'étude composé de cinq Canadiens participant à un programme d'échange organisé par le Rotary. Le groupe a visité plusieurs villes du nord du Nigeria et devait se rendre à Jos, dans le centre.

«Nous sommes en contact permanent avec les ravisseurs via le téléphone portable qu'ils ont pris à l'ami nigérian de (Mme) Mulligan, Moses Kadeer, et faisons tout notre possible pour qu'elle soit libérée», a assuré M. Mohammed.

«Initialement, ils demandaient 100 millions de nairas (680 000 dollars) mais au fil des négociations par téléphone ils ont revu leur demande à la baisse», a-t-il ajouté.

La police a déployé des effectifs pour surveiller les hôtels, les centres de loisirs et les bâtiments abandonnés.

«Nous avons également mis en place des barrages sur les routes menant à la ville et fouillons les véhicules entrant et sortant de la ville», a ajouté le chef de la police de Kaduna.

Au Nigeria, les enlèvements crapuleux sont fréquents, mais essentiellement dans le sud pétrolifère du pays, où des groupes armés prennent régulièrement en otages des employés nigérians ou étrangers de l'industrie pétrolière, exigeant des rançons en échange de leur libération.

Selon des sources locales, l'enlèvement de la Canadienne est le premier dans le nord du pays.