Une violente collision entre une voiture de police et un autre véhicule a fait quatre blessés - dont un dans un état critique- en fin de matinée à l'intersection des rues Sherbrooke et Jetté, dans l'est de Montréal.

Les circonstances de l'accident sont encore nébuleuses, mais plusieurs témoins affirment que l'autopatrouille du Service de police de la Ville de Montréal roulait à vive allure, les gyrophares allumés, lors de l'incident. L'agent répondait à un appel de détresse.

La voiture de police aurait alors heurté de plein fouet une voiture de marque Toyota qui était possiblement garée en double devant le restaurant Chez Lien, situé en bordure situé en bordure de la rue Sherbrooke, à l'angle de la rue Jetté.

  La Toyota a été emboutie à l'arrière par la voiture de police. Une passagère prenant place à l'arrière de la Toyota, une adolescente de 17 ans, a été blessée dans la collision. Elle a dû être extirpée des ruines de tôle à l'aide des pinces de désincarcération.

Son amie, aussi âgée de 17 ans, sortait de l'arrière de la voiture au moment de l'accident. Elle aurait été projetée sous la force de l'impact. Une troisième femme, possiblement la conductrice du véhicule impliqué, était assise sur un trottoir à l'arrivée des secours, hystérique.

Quant au policier, plusieurs témoins ont dit l'avoir vu ouvrir la portière du côté passager de son véhicule, pour ensuite s'affaisser sur la chaussée.

Pezhman Etemadi a assisté à l'accident en direct. Il marchait sur le trottoir tout près des lieux de l'accident. «La voiture de police s'en venait très vite. Les deux femmes à l'arrière ont été blessées et celle qui conduisait criait, en état de choc. C'était un désastre, vraiment!» raconte le témoin.

De son côté, Raoul Gomez circulait sur la rue Sherbrooke en direction est, lorsque la voiture de police impliquée l'a dépassé. «Il m'a croisé à vive allure, avec ses gyrophares. Quand je suis arrivé sur les lieux de l'accident, le policier était par terre, des passants lui portaient assistance», explique M. Gomez. Ce dernier a aussi vu la passagère de la Toyota étendue près d'une boîte postale installée devant un édifice commercial. Elle aurait atterri à cet endroit après avoir été happée dans la collision. «Sa respiration était difficile. Un pompier lui criait: Lâche pas ma chère! Lâche pas!», explique M. Gomez.

Ce dernier se souvient aussi de la conductrice de la Toyota beige impliquée, en état de choc, qui pleurait sur le trottoir. La violence de l'impact lui avait apparemment fait perdre ses souliers.

Des débris de toutes sortes jonchent le sol sur les lieux de l'accident. Le pare-chocs de la Toyota se trouve même plusieurs pieds derrière les ruines du véhicule. Une fourgonnette garée sur la rue Sherbrooke a aussi été heurtée par ricochet, avant de s'immobiliser à cheval entre la rue et le trottoir. Son propriétaire, Jean-Marc Gauthier, n'était heureusement pas derrière le volant. «C'est une perte totale», laisse-t-il tomber.

Comme lui, plusieurs employés de Mesures Canada - l'édifice devant lequel l'accident s'est produit - étaient aux premières loges lorsque l'événement est survenu. «J'étais au troisième étage et j'ai entendu un gros boum. J'ai tout de suite appelé le 911», raconte Eddy Rivard. Les employés ont aussi vu la pasagère de la Toytota qui avait roulé à côté de la boite aux lettres située à côté de la porte d'entrée. «Quelqu'un lui tenait la tête en attendant les secours», ajoute M. Rivard.

Pour l'heure, un vaste périmètre a été érigé dans le secteur touché. Les policiers des enquêtes collision sont sur place pour tenter de reconstituer la scène. Selon Benoit Garneau, superviseur chez Urgences-Santé, le policier impliqué ne se souvenait plus de l'incident après l'impact.

Des directives ministérielles ont été demandées et l'enquête a été transférée à la Sûreté du Québec.