Une femme de 36 ans pourrait être accusée de méfait public pour avoir déclenché une fausse alerte AMBER, hier soir, en signalant la disparition de son fils de 15 mois.

Tout a débuté vers 13h30 hier après-midi dans l'arrondissement Montréal-Nord. Le père de l'enfant aurait dit à sa conjointe qu'il sortait faire des emplettes en compagnie du garçonnet. La mère de l'enfant a raconté aux policiers avoir reçu un appel de son conjoint une heure plus tard, l'avertissant qu'elle ne reverrait plus jamais leur enfant.

La femme a alerté les autorités vers 17h pour signaler la disparition de l'enfant. L'alerte AMBER a été déclenchée vers 21h. L'enfant et le père ont finalement été retracés sains et saufs deux heures plus tard dans une maison d'hébergement de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Durant leur enquête, le Service de police de la ville de Montréal a déterminé que la mère savait où l'enfant se trouvait mais avait négligé d'en informer les policiers.

Quant au père de 34 ans, il assure avoir dit à sa conjointe où il se trouvait.

Sa femme risque une accusation de méfait public pour avoir provoqué un important branle-bas policier.

Implantée au Québec en 2003, l'Alerte AMBER (Alerte Médiatique But Enfant Recherché) est déclenchée selon certains critères lors de l'enlèvement d'un enfant de moins de 18 ans.

Les panneaux d'affichage du ministère des Transports du Québec diffusent ensuite les messages du SPVM ou des autres corps policiers concernés, en partenariat avec les contrôleurs routiers de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Les stations de télévision et de radio diffusent quant à elles en boucle la description de l'enfant, du ravisseur ou du véhicule, durant une période de deux heures suivant l'enlèvement.

L'Alerte AMBER est née en 1996 aux États-Unis, après l'enlèvement au dénouement funeste d'Amber Hagerman, une fillette de neuf ans qui jouait au parc dans la ville d'Arlington, au Texas. L'enfant a été retrouvée morte quatre jours plus tard, malgré qu'un citoyen eût décrit le suspect et son véhicule aux autorités.