Pour la deuxième fois en un mois, les policiers lavallois ont fait une rafle dans un «crackhouse» du quartier Chomedey à Laval. Une double tentative de meurtre était survenue à la même adresse en janvier dernier.

«Il s'agit d'un endroit de haut intérêt pour le service de police de Laval», assure le sergent François Dumais, d'autant plus que les interventions répétées des policiers ont visé des locataires différents de cet immeuble déglingué du boulevard Lévesque. La vente de crack et la prostitution sont omniprésentes entre les murs de ce bâtiment, qui abritent quelques logements.

Moins d'un mois après l'interpellation de six personnes pour de la consommation et de la vente de stupéfiants - des drogues dures comme du crack et de la cocaïne - le même manège avait repris dans l'immeuble.

Au terme d'une enquête éclair, les policiers ont épinglé hier soir un jeune locataire de 19 ans, qui sera accusé aujourd'hui de vente et de possession de stupéfiants. Lorsque les autorités ont fait irruption chez lui, le prévenu avait en sa possession une vingtaine de roches de crack et une petite quantité de cannabis.

Le 6 mars dernier, les policiers ont procédé à une descente de la même nature après à une enquête de quelques semaines, menée grâce à des informations du public.

Les voisins interrogés avaient alors poussé un profond soupir de soulagement à la vue des gyrophares devant l'immeuble qui leur cause tant de problèmes.

Sous le couvert de l'anonymat, des parents d'un bambin de deux ans confiaient retrouver régulièrement des condoms et des seringues dans leur cour.

Les voisins se plaignaient du perpétuel va-et-vient dans l'immeuble et du défilé des taxis qui déposaient des prostituées à la porte.

Les policiers de Laval étaient aussi intervenus le 25 janvier pour une double tentative de meurtre. Deux hommes de 47 et 19 ans avaient été poignardés par une tierce personne, au cours d'une dispute qui avait dégénéré.

La police lavalloise assure le voisinage qu'il aura ce bâtiment et ses locataires à l'oeil. «S'ils décident de reprendre leurs activités, on va les travailler à nouveau», résume le sergent Franco Di Genova.