La Régie de police de la Rivière-du-Nord sera abolie le 1er juillet. Tous les policiers seront intégrés à la SQ. Malgré la crainte de voir la présence policière diminuer, les dirigeants de la Régie de police de la Rivière-du-Nord ont décidé de démembrer leur corps de police au lieu de se soumettre aux demandes syndicales. La décision de faire appel à la Sûreté du Québec fera économiser, dit-on, un million de dollars par année aux municipalités de Piedmont, Sainte-Anne-des-Lacs et Saint-Hippolyte.

Ce service de police municipal a été créé en 1996 et la direction de la Régie est en litige avec la Fraternité des policiers locale depuis. Selon un porte-parole de la Régie, les demandes syndicales sont extravagantes et pour ne pas alourdir le fardeau fiscal des contribuables le seul choix était de présenter une demande au ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, pour que la SQ prenne la relève sur ce territoire qui a une population permanente de 13 500 personnes. Les vacanciers font augmenter ce nombre à certaines périodes de l'année.

 

Le président de la Fraternité, Sylvain Desmeules, souhaitait l'abolition de ce corps de police afin que ses collègues et lui puisse devenir membres de la SQ. Le président de l'Association des policiers provinciaux du Québec, Jean-Guy Dagenais, a déjà dit espérer que tous les petits corps de police municipaux soient abolis.

Mais des élus locaux, des fonctionnaires et des résidants ne sont pas favorables à ce changement, arguant que la SQ sera beaucoup moins visible que l'actuelle police municipale. La Régie de police de la Rivière-du-Nord a dépensé des centaines de milliers de dollars en frais d'avocats et autres dans ce litige qui dure depuis plus 12 ans.

Le maire de Piedmont et président de la Régie, Clément Cardin, dit qu'il faudra être vigilant. «Sur papier, la SQ a promis d'augmenter le nombre de policiers. Pour satisfaire les demandes syndicales, principalement pour ce qui est du fonds de pension, il aurait fallu adopter un règlement d'emprunt de 625 000$. En 2009, la hausse de salaire des policiers aurait été de 8%. Nous devons respecter la capacité de payer de nos contribuables», a expliqué M. Cardin.

Par ailleurs, il serait possible que les autorités municipales de Sainte-Adèle décident d'abolir à leur tour leur corps de police municipale à cause des coûts élevés. Mont-Tremblant serait en attente d'un rapport. La SQ a même les yeux tournés vers Saint-Jérôme.