Sylvain Delangis, 41 ans, atteint du VIH, a été condamné à une peine exemplaire de neuf ans de pénitencier pour agression sexuelle sur une fillette de 12 ans de son entourage.

Delangis avait plaidé coupable à une série de chefs d'accusation d'agression sexuelle.

Il a admis avoir eu des relations sexuelles complètes non protégées avec l'enfant tout en lui cachant son état de santé.

Les gestes se sont produits entre 2006 et 2008 alors que la jeune fille était âgée entre 12 et 14 ans.

La Couronne réclamait une peine exemplaire de neuf ans de prison notamment parce que l'accusé fuyait sa responsabilité en mettant une partie du blâme sur la jeune fille. Il disait notamment que c'était elle qui le provoquait avec une tenue sexy.

Il a mentionné que, souvent, c'était elle qui prenait l'initiative dans leurs rapports sexuels.

La Couronne ajoutait que le risque de récidive était élevé.

La défense avait proposé une peine de quatre à cinq ans de prison.

Le juge Jean Sirois de la Cour du Québec à Saint-Jérôme, dans les Laurentides, a entériné sur le banc la suggestion de la Couronne, précisant que dans les circonstances, il s'agissait d'une sentence adéquate et raisonnable.

Il a parlé d'un crime très grave, d'une personne qui présente un risque de récidive, quelqu'un qui s'en est pris à une personne vulnérable. Le juge a estimé qu'il démontrait également très peu d'empathie vis-à-vis la victime.

Il avait été arrêté en mars 2008 par la police des Deux-Montagnes.

La jeune victime a passé un premier test de dépistage qui s'est avéré négatif. Agée de 15 ans, elle est tellement terrorisée qu'elle refuse de subir un nouveau test. Elle refuse de suivre une thérapie.

Les séquelles psychologiques sont nombreuses et le juge en a tenu compte dans la sentence.

Delangis possède de nombreux antécédents judiciaires en matière d'introduction par infraction et de vol.