La juge de la Cour du Québec Louise Villemure a acquitté hier José Arandi, l'entraîneur en chef du Club de judo métropolitain, de toutes les accusations portées contre lui. Il s'agissait d'accusations d'agressions sexuelles à l'endroit de deux de ses anciennes élèves.

Les jeunes filles avaient 14 et 15 ans au moment des supposées agressions qu'elles dénonçaient. Chacune soutenait que M. Arandi s'était livré à des agressions sexuelles contre elles, dont une relation complète, du 1er juillet 2003 au 31 mars 2004. L'une soutenait avoir été agressée au centre Claude-Robillard (où est établi le club de judo), alors que l'autre disait avoir été agressée au domicile de M. Arandi, pendant que sa femme était absente. La juge Villemure a trouvé des failles dans les témoignages des jeunes filles et conclu que la crédibilité et la fiabilité de ceux-ci étaient entachées. L'une des plaignantes a d'ailleurs déjà menti dans une déclaration, a précisé la juge. En revanche, la version de l'accusé lui est apparue crédible et son témoignage, cohérent.

 

«Il a une bonne mémoire et il n'est pas contredit. La version de l'accusé est plausible», signale la juge, dans un jugement de 30 pages. La magistrate relève également que les témoins présentés en défense, dont Sonia Longpré-Marcoux, la femme de M. Arandi, corroborent des points importants de sa version, notamment un alibi.

Soulagés

C'est avec un grand soulagement que M. Arandi et sa femme ont accueilli le jugement. «On était très optimistes, mais tant que ce n'est pas fait...» a commenté Mme Longpré-Marcoux, hier soir. Son mari venait de partir pour donner un cours de judo quand La Presse a téléphoné. Avec cet acquittement, M. Arandi a vu s'envoler la condition qui lui avait été imposée, soit celle de ne pas se trouver seul en présence de mineurs. Cela compliquait les choses dans son travail et le limitait pour l'enseignement, a avoué Mme Longpré-Marcoux.