Accusé d'avoir injecté de l'héroïne à un homme qui en est mort, le 31 janvier dernier, David Blais était prêt à aller suivre une thérapie de désintoxication, hier, si on lui accordait la liberté sous caution. Mais les séquelles d'un vieux traumatisme crânien le forcent à rester en prison pour le moment.

La maison de thérapie Carignan, où M. Blais aurait voulu aller pour combattre sa dépendance à l'héroïne, n'était pas disposée à l'accueillir, en raison de son état. Un cas comme le sien nécessite des soins particuliers, à cause de problèmes de concentration et du type de dépendance. L'état de M. Blais résulte d'un accident de moto survenu il y a plusieurs années.

 

Hier, son avocat, Me Jean-Marc Tremblay, a donc été contraint de reporter l'enquête sous cautionnement au 19 mars prochain, en espérant trouver une ressource d'ici là.

La victime dans l'affaire qui nous occupe, Trevor Keith Graham, cadre dans une grande entreprise de Nouvelle-Écosse (Quality Concrete), est mort d'une surdose d'héroïne, dans une petite chambre d'hôtel du centre-ville de Montréal, vers 18 heures le 31 janvier dernier. Il était en compagnie de David Blais.

Les deux hommes s'étaient apparemment rencontrés l'après-midi même, et avaient décidé de consommer ensemble. Pour être tranquilles, ils ont loué une chambre de l'hôtel 7 saisons. M. Blais aurait accepté d'injecter la drogue à la victime, qui s'en disait apparemment incapable. Quand M. Graham s'est senti mal, M. Blais est descendu demander du secours.

Il n'a pas fui et a été arrêté sur place. Il fait face à des accusations d'homicide involontaire, de négligence criminelle ayant causé la mort, ainsi que d'avoir administré une drogue avec l'intention de mettre la vie en danger.

M. Graham était en voyage avec une quarantaine d'employés de l'entreprise où il travaillait. Il aurait quitté le groupe après un match de hockey, l'après-midi, pour se retrouver rue Saint-Hubert. Hier, Me Tremblay a fait valoir que son client était anéanti par la mort de M. Graham.