Les enquêtes criminelles sur le détournement d'armes à feu ne visent pas seulement des policiers de la Sûreté du Québec de Sept-Îles, mais aussi un agent de la SQ dans la municipalité régionale de comté de Vaudreuil, a appris La Presse.

L'agent Yves Tremblay, de ce poste de la banlieue ouest de Montréal, est accusé de possession d'un bien criminellement obtenu, d'entreposage illégal d'une arme à feu et de possession illégale d'une arme à feu, a indiqué hier l'inspecteur Michel Martin, responsable des relations avec les médias à la SQ. Son procès doit commencer le 12 mars.

 

Depuis 2002, les citoyens qui ne veulent pas enregistrer leurs armes ont la possibilité de s'en débarrasser en les remettant à des postes de police. Cela leur évite de payer les frais d'enregistrement et d'entreposer leurs armes dans des lieux précis, sous cadenas, et de placer les munitions dans un endroit séparé.

Selon l'enquête, un citoyen aurait remis son arme à l'agent Yves Tremblay. Mais celui-ci ne l'aurait pas envoyée à Montréal pour qu'elle soit détruite. Il l'aurait plutôt gardée avec lui. Un an plus tard, le service de contrôle des armes à feu a envoyé une lettre au citoyen pour qu'il régularise sa situation, a indiqué l'inspecteur Martin.

Le citoyen a indiqué qu'il n'avait plus son arme. Une enquête a été ouverte; une perquisition a été menée chez le policier. L'arme a été retrouvée chez lui.

Une situation similaire pourrait s'être produite à Sept-Îles. Le capitaine du poste de la SQ, ainsi que deux sous-officiers et deux agents, font l'objet d'une enquête criminelle, présumément pour avoir gardé avec eux des armes à feu qui avaient été apportées par des citoyens, plutôt que de les avoir envoyées à Montréal pour destruction.