L'ancien homme fort du Canadien de Montréal, Dave Morissette, se retrouve bien malgré lui au coeur du jugement de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) qui ordonne de fermer durant 40 jours, pour «manquements généralisés», le populaire bar disco Le Monkey, à Saint-Hyacinthe. «Je n'en reviens pas que mon nom soit encore là, car je n'ai plus rien à voir là-dedans depuis trois ans», a-t-il dit à La Presse.

Dans sa décision, rendue il y a quelques jours, la RACJ relève que Le Monkey est tenu depuis avril 2006 par un certain Marc Thibodeau mais que les permis sont toujours au nom de l'ex-hockeyeur, aujourd'hui analyste au Réseau des sports (RDS). «Ce n'est pas une mauvaise place, mais j'ai tout laissé tomber parce que j'étais fatigué des problèmes», a dit Morissette, qui préfère de loin l'ambiance de son restaurant Le Moose, ouvert l'an dernier au centre-ville de Trois-Rivières.

 

De 2002 à 2005, la police a dû intervenir au Monkeys à maintes reprises pour rétablir l'ordre à la suite de disputes, de bagarres ou de méfaits causés par des clients en état d'ébriété. Au fil des années, les policiers ont aussi relevé diverses infractions à la loi sur les alcools. Le voisinage s'est souvent plaint de la musique trop forte ainsi que de vols et de vandalisme sur leurs propriétés.

Le 26 juillet 2005, quelques mois avant la vente de l'établissement, les tenanciers du Monkey ont été convoqués devant le tribunal de la RACJ. Même s'il ne se mêlait pas de la gestion quotidienne du bar de l'avenue Bourdages Nord, Dave Morissette a été mis en cause en tant que responsable des permis d'alcool. «Ce sont mes associés de Québec qui s'occupaient de tout», a déclaré Morissette.

Accréditation

Depuis trois ans, l'endroit était sous la direction de Marc Thibodeau. En attendant sa propre accréditation de la RACJ, il l'exploitait avec les permis de Morissette. Désireux d'en finir avec les poursuites intentées contre son bar, le nouveau propriétaire a accepté, le 2 février dernier, de cesser ses activités pendant 40 jours. En échange d'un plan de relance et de la promesse de se conformer à toutes les exigences de la loi, il a obtenu ses permis de la RACJ. Tant et si bien que Morissette est dorénavant libéré de toute attache avec le complexe d'établissements de Saint-Hyacinthe.