La police estime que des dizaines de milliers de Canadiens échangent ou vendent de la pornographie infantile mais déplore qu'elle ne dispose pas de ressources suffisantes pour les arrêter tous.

La formation d'unités spécialisées dans ce domaine permet de porter davantage d'accusations. Toutefois, des dizaines de milliers de suspects échappent à la justice.Paul Gillespie, un ancien responsable d'une unité oeuvrant dans le domaine de l'exploitation sexuelle des enfants à Toronto, affirme que les statistiques sont préoccupantes. Il souligne que 65 000 Canadiens utilisent de la pornographie infantile et que près de 40 pour cent d'entre eux abusent sexuellement d'enfants. Il ajoute que la plupart des gens ne veulent cependant pas en entendre parler.

La police provinciale de l'Ontario croit pour sa part que le nombre de 65 000 est peu élevé par rapport à la réalité, soulignant que 40 000 ordinateurs sont utilisés pour l'échange d'images dans la province seulement.

La GRC admet de son côté qu'elle a le potentiel d'arrêter plus de suspects mais que ses ressources sont insuffisantes pour mener toutes les enquêtes et permettre de porter des accusations envers tous les coupables.