Les agissements d'un membre du jury chargé de juger le Hells Angels Paul Fontaine ont failli mener à l'avortement du procès.

Les 12 jurés délibèrent depuis mardi et doivent déterminer si Fontaine est coupable du meurtre d'un gardien de prison en septembre 1997.

Or, il y a deux jours, et alors que cela lui était interdit, un membre du jury a grimpé sur le pare-choc d'un fourgon cellulaire qui se trouvait au sous-sol du Palais de justice de Montréal et s'est penché sur le capot du véhicule.

Le juré voulait ainsi imiter les gestes qu'aurait posés Fontaine et qui auraient mené à l'assassinat de Pierre Rondeau.

L'affaire ayant fait jaser les jurés, la défense estimait que le jury avait été contaminé et a donc réclamé jeudi matin l'avortement du procès.

Le juge Marc David a rejeté la demande mais a clairement signifié aux jurés qu'ils ne sont pas des enquêteurs et qu'ils doivent délibérer en étudiant les preuves déposées durant le procès.

Le délateur Stéphane Gagné prétend que Paul Fontaine aurait participé à l'attaque d'un fourgon cellulaire qui a coûté la vie à Pierre Rondeau et qui a blessé sérieusement Robert Corriveau, le 8 septembre 1997. Le meurtre avait été ordonné par le chef des Hells Angels Nomads de l'époque, Maurice Boucher.

Paul Fontaine vivait à Québec, sous une fausse identité, lors de son arrestation après une cavale de près de sept ans, en 2004.

Le jury de sept femmes et cinq hommes a été séquestré mardi en fin de journée et a amorcé mercredi ses délibérations en vue d'en arriver à un verdict unanime.

Deux verdicts sont possibles: coupable de meurtre prémédité ou acquittement.