Sébastien Dufresne était en classe pour son examen d'histoire lorsque les coups de feu ont résonné. «On en a entendu plusieurs, peut-être cinq ou six. Je pensais que quelqu'un a échappé quelque chose dans l'escalier. Tout le monde a arrêté de parler dans la classe», a raconté l'étudiant en éducation.

Personne n'a paniqué dans sa classe. Au bout d'un moment, Sébastien et ses camarades ont déduit que les bruits entendus ne devaient pas être des coups de feu. «Je suis sorti acheter un jus au rez-de-chaussée et c'est là que j'ai réalisé qu'il se passait quelque chose», a ajouté le jeune homme.

Ses camarades de classe sont toujours dans la salle de cours, avec la consigne d'y demeurer.

Des étudiants de l'UQAM, présents à l'intérieur des pavillons Thérèse-Casgrain et de l'Education, ont également fait parvenir leurs témoignages à Cyberpresse. Inquiets, ils se disent mal informés sur les événements. Voici des extraits de leurs témoignages:

«On attend simplement que les autorités nous demande de sortir. On manque énormément d'information.» - Sylvain Perron

«Ce que j'écris ici est tout à fait hypothétique. Essentiellement, je suis un des étudiants qui est coincé au laboratoire informatique du pavillon de l'Éducation. Vers 13h45, j'ai pris l'ascenseur du pavillon de l'Éducation, celui au coin de René-Lévesque et St-Denis. Dans l'ascenseur, on a senti de fortes vibrations suivis d'un bruit métallique répété. Si je ne me trompe pas, c'est environ l'heure à laquelle on a entendu les présumés coups de feu. Je me demande de plus en plus si les coups de feu entendus ne sont pas plutôt le bruit de l'ascenseur qui aurait eu un problème mécanique. Comme je le dis, c'est une supposition, mais je trouvais que les moments entre les deux bruits concordaient étrangement.» - Mathieu Giard-Montpetit, étudiant en éducation à l'UQAM

«Les gens ne prenaient aucunement la menace au sérieux et continuaient de se promener dans les corridors, malgré la panique de certains élèves. Même les professeurs semblaient prêts à continuer et faire passer les examens aux élèves ébranlés. Comme s'il s'agissait d'une simple prise de bec déjà sous contrôle.» - Julie Lépine, étudiant à l'UQAM

«Moi et 3 de mes collègues sommes enfermés dans notre bureau au 4e étage du pavillon A (Hubert-Aquin). Nous n'avons aucune indication quant à l'évacuation. Notre pavillon communique directement avec les pavillons concernés par les messages. Nous ne savons pas trop que faire. S'il-vous-plaît informer les policiers de notre situation. Nous sommes au A-4430 et nous ne savons pas trop quoi faire. Est-ce que les policiers vont venir nous évacuer ?» - Marc Desnoyers, chercheur boursier à la Chaire Raoul-Dandurand.