Le fils du maire de Saint-Constant, qui est aussi l'agent officiel de son parti, promet de contester sa condamnation pour «manoeuvre électorale frauduleuse».

Mercredi, un juge a déterminé que Danny Pepin avait effectué un paiement douteux à une contributrice au parti du maire Gilles Pepin, en 2008. Selon la décision, il a sollicité et obtenu un chèque de 800$ et l'aurait immédiatement remboursé avec de l'argent comptant. Il aurait aussi demandé d'éviter que cet argent ne soit déposé trop rapidement dans une banque.

Malgré le verdict, Danny Pepin plaide toujours l'innocence et promet de porter le jugement en appel.

«Je ne me résignerai pas à accepter un jugement de culpabilité alors que je n'ai rien fait de répréhensible», a écrit M. Pepin dans un courriel à La Presse. «Je n'accepte pas ce jugement et je ferai la preuve, devant les instances appropriées, qu'il est erroné.»

Selon lui, le fait qu'il soit prêt à engager bien plus d'argent dans sa défense que les 1000$ d'amendes qu'il s'est vu imposer indique qu'il n'a rien à se reprocher. En plus de cette amende, Danny Pepin a perdu le droit de voter et de participer à la vie politique de Saint-Constant pendant cinq ans.

Plus tôt cette année, l'Unité permanente anticorruption avait perquisitionné dans les résidences des Pepin et dans un commerce qui leur appartient. Gilles Pepin avait alors plaidé être victime d'un règlement de compte politique et avait assuré qu'il n'avait rien à se reprocher.

«Parfois, on a des plaintes faites par des bouffons et il y a des gens qui embarquent dans leurs bouffonneries», avait-il déclaré à La Presse.

La donatrice du chèque de 800$ était une conseillère municipale du parti de Gilles Pepin. Celle-ci a finalement retourné sa veste et a dénoncé le mode de financement de la formation politique au Directeur général des élections. C'est lui qui poursuivait M. Pepin.