La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) souhaite que le sommet sur l'éducation supérieure se déroule en février. C'est ce qu'a demandé hier sa présidente Martine Desjardins au ministre de l'Éducation supérieure, Pierre Duchesne, lors de leur rencontre.

La fédération étudiante a remis au ministre des documents sur ses demandes pour le sommet. Elle veut prendre le temps de mettre à jour ses études avant de finaliser ses positions. Par exemple, Mme Desjardins avoue avoir «beaucoup de difficulté à comprendre ce qui se passe» avec les nouvelles mesures sur l'aide financière. «Même les fonctionnaires avaient de la difficulté [hier lors de la rencontre] à comprendre ce qui a été mis en place. Il y a plusieurs éléments qui étaient liés à la hausse», raconte-t-elle.

Elle était souriante à la sortie. «On a noté une plus grande ouverture et surtout un changement de ton [par rapport aux libéraux]. C'est de bon augure, a-t-elle lancé. Tout est sur la table. C'est un terme qu'on a beaucoup utilisé, mais c'est la première fois que j'y crois.»

Les groupes et citoyens intéressés pourront envoyer des mémoires pour préparer les débats du sommet. La FEUQ souhaite que ces mémoires soient examinés par un comité externe afin d'«assurer la neutralité des décisions, les comptes rendus et les recommandations qui vont en émaner».

En plus de la FEUQ, M. Duchesne a rencontré hier la Fédération des cégeps et la Fédération des chambres de commerce du Québec. Il doit rencontrer l'ASSÉ, qui a pris le relais de la CLASSE depuis la fin du conflit étudiant. Ce groupe étudiant fera rapport de la rencontre à ses membres avant de décider s'il participera au sommet. Lui aussi souhaite que le sommet se déroule à l'hiver 2013, et non avant la fin de l'année comme le promettait le Parti québécois. Le ministre Duchesne se montre ouvert à cette demande.

Le patronat pourrait être invité au sommet. L'ASSÉ s'y oppose, mais pas la FEUQ. «Il n'est pas question pour nous de restreindre les groupes avant même d'aller s'asseoir avec eux. Au contraire, il faut qu'ils soient là, qu'ils participent. Ça va nous permettre d'arriver à un consensus et à une solution à long terme», a expliqué Mme Desjardins.

Il semble très peu probable que l'ASSÉ et la FEUQ défendent des positions communes au sommet, estime-t-elle. «On ne s'entend pas sur la place de la recherche dans les universités, sur la contribution étudiante, sur la gouvernance des universités. [...] C'est très difficile de voir des points de convergence.»