Des étudiants en grève ont choisi de transporter leur lutte contre la hausse des droits de scolarité vers les urnes: 10 députés libéraux élus par une faible marge verront des grévistes tenter de convaincre leurs commettants de choisir un autre parti lors du prochain scrutin.

Les deux fédérations étudiantes (la FECQ au collégial et la FEUQ à l'université) disent en avoir ras-le-bol de la fermeture du gouvernement à leurs revendications. Après avoir rassemblé au moins 100 000 manifestants jeudi dernier, elles adoptent une nouvelle stratégie.

«On s'est rendu compte que la seule façon de parler aux libéraux, c'est de leur parler en termes électoraux», affirme Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.

Porte-à-porte, appels aux grands donateurs et publicités dans les hebdomadaires régionaux: aucun moyen ne sera laissé de côté pour faire pression sur la dizaine de députés ciblés.

Parmi les députés visés, on compte le ministre des Transports, Pierre Moreau, ainsi que sa collègue des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay.

Deux universités bloquées

Par ailleurs, des grévistes tenteront dès ce matin de bloquer complètement l'accès à l'Université de Montréal et l'Université du Québec à Montréal. Jusqu'à présent, seuls les Départements ou les facultés qui s'étaient prononcés en faveur du débrayage voyaient leurs classes faire l'objet de piquets de grève.