Rien n'empêche les écoles de dépasser les nouveaux ratios dans leurs classes, a dénoncé hier Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement. «On n'a pas de recours s'il y a dépassement des nouveaux ratios, a-t-elle dit à La Presse. Ça ne nous rassure pas.»

Cherchez l'erreur: dans une école défavorisée de Montréal, on prévoit cette année 27 enfants dans une classe de troisième année, alors que le maximum autorisé est de 24! «Le maximum n'est pas ce que vous croyez, il peut être dépassé», a indiqué un enseignant de cette école, sous le couvert de l'anonymat. Il est toujours possible de transférer des élèves ou d'ouvrir une nouvelle classe après la rentrée, mais rien n'est garanti.

 

Les ratios (nombre d'élèves par enseignant) en vigueur dans les autres degrés - les mêmes que l'an dernier - peuvent aussi être dépassés. Mais dans ce cas, les enseignants reçoivent une compensation financière. En 2006-2007, le ministère de l'Éducation a dû verser 11,6 millions à 2000 professeurs dont les classes comptaient plus d'élèves que le maximum prescrit.