«La persévérance scolaire, c'est ma grande priorité», a dit Josée Bouchard, nouvelle présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, en entrevue à La Presse hier.

Le taux d'obtention de diplôme au secondaire, en 2003, dévoilé discrètement en juillet, a de quoi l'inquiéter. À peine 54,4% des jeunes du réseau public ont eu un diplôme après cinq ans d'études, soit 62,1% des filles et... seulement 47,1% des garçons.Quand on leur demande pourquoi ils persévèrent à l'école, les adolescents «retiennent la qualité de la relation qu'ils ont avec les enseignants et le parascolaire», a souligné Mme Bouchard. Ce sont là des pistes de solution, à retrouver dans le plan d'action sur la persévérance scolaire promis pour la rentrée par la ministre de l'Éducation, espère-t-elle.

«Mon autre grande priorité, c'est la valorisation de notre réseau public», a indiqué Mme Bouchard. À la rentrée, cette année, les commissions scolaires accueilleront 18 376 élèves de moins que l'an dernier, en raison de la baisse démographique et de l'attrait du privé.

La solution? Geler les subventions publiques aux écoles privées, puis les éliminer d'ici cinq ans. «J'ai envoyé mes enfants à l'école publique et j'y suis allée, a indiqué Mme Bouchard. Je voulais être avec tout le monde.» Le don de 250 000$ qu'Hydro-Québec avait prévu faire au collège Notre-Dame l'a outrée. «Il va falloir que notre élite prenne conscience que la clé de voûte du développement du Québec, c'est le réseau public.»

L'automne sera aussi marqué par le début des négociations, souvent houleuses par le passé, en vue de renouveler les conventions collectives dans le secteur de l'éducation. «On a beaucoup de choses à partager, les syndicats et nous, a assuré Mme Bouchard. On est sur la même longueur d'onde. On a à coeur la réussite des élèves.»