Le ministre de la Famille, Tony Tomassi, renonce finalement à modifier la structure du réseau des garderies. Il a amendé son projet de loi, hier, pour que 150 centres de la petite enfance (CPE) demeurent des bureaux coordonnateurs qui gèrent la garde en milieu familial.

Déposé le 13 mai dernier, le projet de loi prévoyait que les CPE ne puissent plus être des bureaux coordonnateurs. Ces derniers devaient être totalement autonomes et avoir leur propre conseil d'administration.

L'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) et la CSN avaient accusé Tony Tomassi de créer une nouvelle structure, 150 nouveaux conseils d'administration, ce qui coûterait 12 millions de dollars par année, l'équivalent de 1200 places en garderie. Le ministre de la Famille s'est rendu à leurs arguments. «Nous avons écouté les commentaires qui ont été faits durant la commission parlementaire», a-t-il dit à La Presse.

L'AQCPE jubile. «On a eu tous les amendements qu'on voulait», a lancé son directeur, Jean Robitaille. Alors que la première mouture du projet de loi limitait le mandat du bureau coordonnateur, un amendement prévoit qu'il doit «participer à la promotion de la qualité des services offerts en milieu familial, à la promotion de la formation et du perfectionnement des responsables de services de garde en milieu familial».

Le projet de loi 51 autorise la syndicalisation des 15 000 éducatrices en milieu familial, ce qui respecte un jugement rendu par la Cour supérieure. Celles-ci demeurent des travailleuses autonomes, mais bénéficieront de diverses protections sociales normalement réservées aux salariés.