Depuis plusieurs mois, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) négocie avec l'Université McGill afin de lui vendre une partie du terrain de l'école FACE, rue University. Le conseil d'établissement de cette école, qui accueille 1400 élèves du primaire et du secondaire, s'oppose farouchement à cette vente et souhaite plutôt que la parcelle de terrain soit transformée en espace vert. La portion de terrain au centre du litige comprend un bâtiment qui contient les anciennes chaudières de l'école FACE. Pour le président du conseil d'établissement de l'école, Andrew Noble, ce terrain devrait être transformé en espace vert.

«L'école FACE n'a pas de cour de récréation. Il y a juste un petit espace asphalté. C'est si petit que les élèves ne peuvent même pas tous sortir à la récréation, déplore-t-il. Si nous n'utilisons pas le terrain pour faire un espace vert, il faut que l'argent de la vente serve à améliorer notre cour d'école actuelle.»

 

M. Noble estime que la CSDM «a pris une décision arbitraire en vendant le terrain pour ses profits et non pas pour le bienfait de l'école». Il réclame un moratoire sur la vente du terrain, le temps de trouver une solution pour améliorer les espaces verts de l'école FACE.

Processus avancé

Andrew Edwards, parent d'un élève de l'école, craint qu'il ne soit déjà trop tard. Selon lui, la CSDM a déjà indiqué que «le processus de vente du terrain est très avancé» et qu'il «est impossible de reculer». Le prix de la vente serait d'un million, selon M. Edwards.

Le porte-parole de la CSDM, Alain Perron, dit plutôt que la vente est «probable» et que des pourparlers sont toujours en cours avec l'Université McGill. «La vieille chaufferie qui est sur le terrain contient des équipements usés et désaffectés. Les coûts de démolition et de décontamination seront élevés. La CSDM peut-elle se permettre cette dépense?» demande M. Perron. Le porte-parole ajoute que la CSDM a déjà dépensé 8,5 millions de dollars pour la réfection de la façade de pierre de l'établissement.

«Je n'aime pas que la CSDM répète ça. Elle n'avait pas le choix de le faire! La façade tombait en ruine!» commente M. Edwards.

Pour manifester leur mécontentement, quelques parents de l'école FACE se sont présentés hier soir à la réunion des commissaires de la CSDM.