Éliminer le déficit d'ici trois ans tout en minimisant l'impact sur les citoyens: tel est l'objectif que se fixe le gouvernement Harper alors qu'il affûte sa hache pour rétablir l'équilibre budgétaire à Ottawa.

Le premier ministre Stephen Harper compte éliminer le déficit, qui frisera les 30 milliards de dollars en 2011-2012, sans augmenter les impôts ou les taxes, sans réduire dans les transferts aux provinces ni les transferts aux individus.

Coupes de 8 milliards

Le gouvernement Harper veut y arriver en faisant d'abord et avant tout le ménage dans sa propre cour. Le budget que déposera le ministre des Finances Jim Flaherty, d'ici quelques semaines, comportera des compressions de 10% des dépenses de fonctionnement de l'État - qui sont d'environ 80 milliards de dollars -, soit des économies annuelles de 8 milliards.

S'il réussit son pari malgré la crise économique qui persiste en Europe, le gouvernement Harper éliminera le déficit en adoptant un tout autre remède que celui des libéraux de Jean Chrétien dans les années 90.

L'efficience

«Ils ont réduit massivement les transferts aux provinces, ils ont haussé les taxes et les impôts. Évidemment, ils ont fait certaines coupes dans les programmes pour les individus. Notre situation fiscale n'est franchement pas la même que dans les années 90. C'est un déficit plus petit. Nous cherchons des épargnes et des efficiences, dans la fonction publique principalement. Évidemment, il y aura des programmes qui seront touchés, mais nous cherchons à minimiser l'impact sur la population en général», a affirmé Stephen Harper.

Le premier ministre a soutenu que les compressions à venir ne nuiront pas à la croissance de l'économie canadienne.

«Nous visons des coupes de 2% du budget total (environ 300 milliards). Ce n'est pas suffisant pour avoir un impact macro-économique, mais c'est suffisant pour continuer à rassurer les marchés que le Canada est très différent des autres pays occidentaux. Nous avons un plan clair pour arriver à un budget équilibré à moyen terme», a-t-il dit.