Un Montréalais dont le nom a été placé sur la liste de terroristes des Nations unies en 2006 mais qui n'a jamais été accusé a voulu se faire entendre du premier ministre Stephen Harper, lundi.

Abousfian Abdelrazik et une dizaine de ses partisans se sont rendus au bureau de circonscription de M. Harper à Calgary afin de remettre une lettre demandant au chef du gouvernement canadien d'intervenir dans son dossier.

M. Abdelrazik, qui réside à Montréal, avait été arrêté en 2003 alors qu'il visitait sa mère malade au Soudan. Il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit.

Dans sa missive au premier ministre Harper, il réclame la levée de toutes les sanctions qui lui ont été imposées depuis son arrestation, des excuses formelles du gouvernement canadien ainsi qu'une compensation pour ses souffrances.

M. Abdelrazik a reçu l'autorisation de revenir au Canada l'été dernier, après six ans passés au Soudan, dont deux séjours derrière les barreaux et 14 mois à vivre dans la réception de l'ambassade du Canada à Khartoum.

Il a déjà intenté une poursuite de 27 millions $ contre le gouvernement fédéral et le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.