L'Association des ingénieurs-conseil du Québec sensibilisera ses membres afin qu'ils dénoncent tout système qui aurait pour objectif de gonfler la facture des projets d'infrastructures publiques.

Tout en demeurant sceptique quant à l'existence de ce genre de malversation, la présidente-directrice générale du regroupement, Johanne Desrochers, a néanmoins affirmé vendredi que des discussions seront organisées, afin d'assurer que les membres de l'AICQ sont dignes de la confiance de leurs clients.

Lors d'une entrevue à La Presse Canadienne, Mme Desrochers a défendu l'intégrité des entreprises représentées par l'AICQ, à la suite de la diffusion d'un reportage rapportant que certains ingénieurs sont de mèche avec des entrepreneurs pour gonfler la facture de projets d'envergure.

Mme Desrochers a affirmé que l'AICQ n'avait pas pour mandat d'enquêter sur ce genre d'allégations, mais que ses membres seront informés de dénoncer toute malversation de cet ordre qu'ils pourraient constater dans leur pratique.

Mme Desrochers a indiqué qu'avant le reportage de Radio-Canada sur les firmes de génie-conseil, elle n'avait jamais entendu parler de manoeuvres visant à alourdir la note des projets d'infrastructures publiques.

Le porte-parole péquiste en matière de Sécurité publique, Bertrand Saint-Arnaud, a déclaré que des surfacturations de ce genre contribuent certainement à hausser le prix des infrastructures au Québec.

M. Saint-Arnaud a répété que pour le Parti québécois, seule une commission d'enquête publique sur le milieu de la construction permettra de faire la lumière sur ce type d'allégations.