Le gouvernement libéral de Jean Charest vient de nommer l'ancien chef du Parti québécois, André Boisclair, au conseil d'administration de la Régie des installations olympiques.

Député du PQ de 1989 à 2004, puis de 2006 jusqu'à ce qu'il claque la porte après la défaite électorale de 2007, M. Boisclair a été entre autres ministre responsable du Parc olympique dans le gouvernement de Lucien Bouchard.

«Lorsque le gouvernement doit nommer des gens, on cherche toujours à identifier les meilleures personnes, les candidats les plus compétents pour occuper des postes de gestion comme ceux-là, a expliqué Hugo D'Amours, porte-parole du premier ministre. Dans le cas de la Régie des installations olympiques (RIO), André Boisclair en a déjà assumé la responsabilité, donc il connaît bien ce dossier-là. Il connaît bien le développement touristique et il connaît très bien l'est de Montréal, ayant longtemps été un député de la région métropolitaine.»

Le gouvernement a donc lui-même identifié et contacté M. Boisclair, jugeant qu'il était un bon candidat pour un poste au sein du conseil d'administration, a ajouté M. D'Amours.

Entre 1999 et 2003, l'ex-ministre Boisclair s'était retrouvé au coeur du litige opposant la RIO à la firme Birdair, concepteur du nouveau toit du Stade olympique, dont la toile s'était déchirée sous le poids de la neige en janvier 1999. Le gouvernement avait alors intenté une poursuite de 63 millions contre l'entreprise américaine. Après plus de cinq ans de procédures judiciaires, la cause s'est finalement réglée à l'amiable en juin 2007, mais le montant des compensations offertes par Birdair à la RIO est demeuré confidentiel.

Pour répondre aux nouvelles normes de gouvernance des organismes gouvernementaux, la Régie des installations olympiques avait quatre postes à combler au sein de son conseil d'administration. André Boisclair ne sera pas rémunéré pour sa participation au conseil d'administration de la RIO.