Malgré la tourmente qui secoue le Parti québécois, les chances que le Québec devienne un pays indépendant demeurent « très élevées », a affirmé Manon Massé, jeudi.

Au cours des derniers jours, le PQ a été ébranlé par le départ fracassant de la députée Catherine Fournier. La jeune élue - seule députée péquiste du Grand Montréal - s'est dite convaincue que le parti de René Lévesque n'est plus en mesure de convaincre les Québécois de faire l'indépendance. Elle l'a qualifié de « perdant ».

Selon la co-porte-parole de Québec solidaire, cela ne veut pas dire pour autant que le mouvement indépendantiste est en danger. Au contraire, a-t-elle dit, « les chances sont très élevées » que le Québec devienne un jour un pays.

« Pourquoi ? Parce que l'avenir qui pousse actuellement, les jeunes, choisissent largement le véhicule de Québec solidaire, qui ne se cache pas d'être un parti indépendantiste », a-t-elle déclaré.

Du reste, elle a évité de commenter les divisions qui déchirent le PQ. Elle a rappelé que QS a fait élire 10 députés en faisant de la lutte aux changements climatiques le coeur de sa plateforme électorale. C'est ce thème qui continuera de mobiliser la population en faveur de l'indépendance, a-t-elle dit.

« L'indépendance du Québec est nécessaire pour être capable de réaliser la réelle lutte aux changements climatiques », a indiqué Mme Massé.

Le député solidaire Vincent Marissal a abondé dans le même sens. Selon lui, ce sont les idées - et non les personnalités - qui poussent de plus en plus d'électeurs vers son parti.

« La raison pour laquelle on attire des gens chez nous, en particulier les jeunes, c'est parce que justement on fait des changements climatiques une priorité, a-t-il indiqué. Pour le moment, l'urgence, elle est là. Alors les débats sur les personnalités, franchement, ils me semblent futiles à l'heure actuelle. »

Un budget vert

Les deux élus de QS ont présenté leurs attentes en vue du premier budget du gouvernement Legault, qui sera dévoilé la semaine prochaine. Ils le pressent d'adopter des mesures immédiates pour contrer la crise climatiques.

QS souhaite que Québec injecte 9 milliards sur 10 ans dans des infrastructures de transport collectif, et qu'il réduise les sommes consacrées au développement d'autoroutes ou du troisième lien à Québec.  Le parti presse le gouvernement caquiste de sabrer les tarifs de transport en commun de moitié, et qu'il double le budget du ministère de l'Environnement.