Les députés ne pourront pas porter de t-shirts ou d'autres accessoires vestimentaires décontractés jusqu'à nouvel ordre, a tranché mardi le président de l'Assemblée nationale, François Paradis.

Dans une longue recension des pratiques et coutumes observées dans les autres parlements à travers le monde, M. Paradis a invité les parlementaires à participer à un comité de réflexion transpartisan qui se penchera sur la question de la modernisation des normes vestimentaires du parlement du Québec au cours de la présente législature.

«D'ici à ce que des discussions formelles se tiennent sur la question [...], je compte sur vous pour continuer à respecter la norme observée depuis de nombreuses années, [soit] la tenue de ville», a précisé M. Paradis depuis le siège de la présidence.

«Cela implique notamment pour les hommes le port d'un veston et d'une cravate et pour les femmes d'une tenue de circonstance», a-t-il ensuite précisé.  

Le statu quo est convenable, dit QS 

En décembre dernier, la députée de Québec solidaire dans la circonscription de Taschereau, Catherine Dorion, avait soulevé questions et passions dans la sphère publique en portant au Salon bleu un t-shirt sur lequel était inscrit le nom du poète franco-ontarien Patrice Desbiens.

L'automne dernier, d'autres députés solidaires ont également porté au parlement des jeans, des camisoles et des bottes Doc Martens.

«La position de Québec solidaire, c'est que le statu quo est convenable. [...] Les gens qui ont déchiré leur chemise sur la question du code vestimentaire, ce ne sont pas [nos] députés», a réagi mardi le leader parlementaire du parti, Gabriel Nadeau-Dubois.  

Le règlement de l'Assemblée nationale stipule pour l'instant que les députés doivent contribuer à maintenir le décorum et porter une tenue de ville.

- Avec La Presse canadienne